Dernier appel à l'éthique partagée - EM Strasbourg / Unistra
🧭 Éléments de contexte
Les faits évoqués dans cette lettre concernent un cas documenté de bizutage subi par une étudiante mineure lors de la campagne BDE de l’EM Strasbourg en novembre 2024. Ces faits ont donné lieu à une plainte formelle, déposée le 23 novembre 2024 à l’Hôtel de Police de Strasbourg, sous la référence PV 2024/033518.
Ces faits sont survenus au lendemain immédiat d’une opération chirurgicale lourde (prostatectomie pour traitement d’un cancer le 15 novembre 2024), alors que je venais de rentrer au domicile. Les faits de bizutage se sont tenus le 19 novembre 2024. C’est donc depuis un état de convalescence post-opératoire que j’ai dû engager les démarches de protection et de signalement – sans prise en charge aucune de la situation par l’institution.
La présente lettre constitue un dernier seuil éthique, posé publiquement, avant transmission aux instances externes de régulation.
- Lettre ouverte aux membres des CA de l'EM et de l'Unistra -
Madame, Monsieur,
Membre du Conseil d’Administration,
Je vous écris aujourd’hui de manière posée et respectueuse, à titre strictement personnel, pour vous signaler un point que vous êtes, j’en suis certain, déjà nombreux à connaître. Cette lettre ouverte ne constitue ni une alerte formelle ni une mise en demeure, mais une prise d’acte documentée de la situation systémique en cours au sein de l’EM Strasbourg et, par prolongement, de l’Université de Strasbourg.
Depuis plus de huit mois, j’ai laissé ouvertes toutes les voies de traitement éthique, responsable et constructif des faits systémiques problématiques identifiés et pourtant encore non pris en charges, ni par l’Ecole de Management de Strasbourg, ni par l’Université de Strasbourg.
J’ai produit des analyses rigoureuses, transmis les documents nécessaires à un traitement responsable de la situation, notamment les éléments de preuve rigoureusement consignés à la Présidence, à la DGS et aux Services Juridiques de l’Unistra, laissé de multiples seuils d’entrée, et gardé une posture éthique, claire et non conflictuelle, dans le respect du bien commun, de l’humain, et de la mission publique.
En retour : aucune prise en charge éthique, aucun contact sincère, aucun écho de fond, aucun accusé de réception des documents.
Pire : quand bien même étant en convalescence, j’ai eu à subir les effets documentables des actions coordonnées d’une cellule de “damage control” – manifestement mandatée pour étouffer la situation, discréditer, puis isoler toute tentative de clarification.
Cela signifie que non seulement la situation est connue, mais qu’elle est également gérée par le déni actif plutôt que par la responsabilité éthique.
Et pourtant, jusqu’à aujourd’hui, je n’ai basculé ni dans la dénonciation publique, ni dans la vindicte.
Je continue à croire qu’un système qui revendique les valeurs de responsabilité, de transparence, et d’humanisme peut encore se ressaisir.
Mais ce “encore” est une fenêtre qui se referme.
C’est pourquoi je vous adresse ce message, sobrement. Il reste une possibilité d’action interne, lucide et digne, avant que je ne sollicite les autorités de régulation et de contrôle externe, notamment via les canaux appropriés.
Je ne cherche ni réaction émotionnelle, ni polémique, ni la confrontation.
Je trace un seuil de clarté.
Vous êtes en position d’action.
Vous êtes informé·e.
Vous êtes désormais en responsabilité directe.
Je reste disponible, en conscience, jusqu’au moment où ce ne sera plus nécessaire.
Respectueusement,
Marc Oswald.
Lien vers l’analyse systémique du bizutage sur mineur à l’EM/Unistra