– Relations avec les Autorités Judiciaires–
Prise en charge de la plainte PV 2024 033518
✍️ À propos du contenu de cette page :
Ce contenu retrace, de manière chronologique et factuelle, les démarches effectuées auprès des autorités judiciaires à la suite de faits de bizutage sur mineure dans un cadre éducatif à l’EM Strasbourg. Il couvre la période allant du dépôt de plainte (23 novembre 2024) à la clôture explicite de mes initiatives informelles avec la Parquet de Strasbourg (12 mai 2025).
Cette page ne relève ni d’un cri, ni d’une revendication émotionnelle, mais d’un acte de documentation lucide d’un processus d’invisibilisation systémique.
Aucun traitement judiciaire n’a été activé malgré la rigueur du signalement, la minorité de la victime, la nature des faits, et les relances circonstanciées effectuées auprès des services compétents.
Ce texte est publié dans une logique de transparence systémique, pour rendre visible la manière dont certains signaux, même légitimes, peuvent être absorbés sans suite dans les circuits institutionnels, sans décision formelle, par simple dilution.
Il constitue l’un des jalons démonstratifs de l’analyse systémique complète, accessible sur ce site, consacrée aux dynamiques d’intégration, de bizutage et de clôture dans les systèmes éducatifs contemporains.
Contenu factuel – basé sur des échanges archivés, infalsifiables, transmis à l’institution, dans le respect du droit et de l’éthique (Eléments indexés MJxx et Pxx).
A. Dépôt de plainte initiale
Le samedi 23 novembre 2024, je dépose plainte à l’hôtel de police de Strasbourg. L’objet de la plainte concerne des faits survenus les 19 et 20 novembre 2024 dans le cadre d’un parcours d’intégration à l’EM Strasbourg, impliquant ma fille étudoante à l'EM/Unistra, alors mineure.
La plainte est enregistrée sous la référence PV 2024 033518, avec le procès verbal et un récépissé remis en main propre (P1 et P2)
Le récépissé est transmis à l’EM Strasbourg le 25 novembre 2024 lors d’un rendez-vous avec le responsable du programme (M5, PJ M6 et M7).
B. Relances et démarches complémentaires
1. Relance au service "Victime-Strasbourg" - décembre 2024 -
Le 4 décembre 2024, je transmets une synthèse des faits et un signalement structuré à l’adresse officielle victime-strasbourg@interieur.gouv.fr (MJ1).
Plusieurs échanges s’ensuivent avec le service "Victime-Strasbourg" (MJ2 à MJ4), confirmant réception et lisibilité des pièces.
2. Relance au parquet - février 2025 -
Le 12 février 2025, j’envoie une demande au Bureau d’Ordre Pénal du Tribunal Judiciaire de Strasbourg (MJ5 à MJ8), en transmettant en pièces jointes le procès verbal et un récépissé (P1 et P2)
Il m’est répondu qu’aucune procédure n’est alors enregistrée à mon nom, ni sous le numéro de PV indiqué.
3. Deuxième séquence de relance - mai 2025 -
- Entre le 6 et le 12 mai 2025, j’adresse une série de mails complémentaires (MJ9 à MJ15), avec :
- Copie du procès-verbal,
- Pièce d’identité,
- Répétition de l’objet de la plainte,
- Précisions sur la nature des faits (bizutage sur mineure dans un cadre éducatif),
- Demande d’information sur les délais et recours éventuels.
- Il m’est à nouveau confirmé, à plusieurs reprises, qu’aucun enregistrement n’a été effectué à ce jour, et que j'avais à reprendre contact en septembre 2025.
C. Clôture de l’initiative au niveau du Parquet de Strasbourg
Le 12 mai 2025 à 8h, je transmets un dernier message (MJ15), notifiant explicitement mon retrait de toute tentative de dialogue informel.
Je précise dans ce mail que les éléments sont archivés sur plusieurs supports indépendants, dans une logique de sécurité et de clarté procédurale.
J’y indique que je me tiendrai désormais exclusivement à disposition dans le cadre d'autres voies de droit appropriées.
D. Conclusion
À la date du 12 mai 2025, soit près de six mois après le dépôt initial, aucune instruction n’a été engagée, aucun numéro de parquet ne m’a été transmis, et aucun contact judiciaire n’a été établi, en dehors des échanges de courtoisie administrative avec le Bureau d’Ordre Pénal.
E. Interrogations
L’absence d’enregistrement formel, malgré les relances, crée un espace d’ambiguïté juridico-symbolique. Aucun refus n’est formulé, aucune décision ne peut être contestée. Le signal est factuellement rendu inopérant, non par confrontation, mais par non-traitement, cela amenant deux questions fondamentales au regard du droit :
Quelle a été la réalité et la nature des échanges entre les institutions éducative et judicaires ?
Que devient une plainte qui n’est jamais instruite, mais jamais rejetée ?
Par ailleurs, le défaut de reconnaissance du signal produit une forme de désintégration symbolique de la situation vécue. Le droit, pourtant mobilisé, ne résonne pas dans le système. Cela affecte directement la construction du récit de la victime, son ancrage psychique, et la lisibilité de son vécu.
Quelles sont alors les conséquences d’un tel silence pour une victime mineure ?
Le système n’a pas ici jugé. Il n’a pas instruit. Il n’a pas classé sans suite. Il a laissé s’éteindre le signal. Cela interroge la nature même de la “justice” dans ces cas :
Peut-on encore parler d’un “système judiciaire” quand le signal disparaît avant toute évaluation ?
S’agit-il d’un système de traitement ou d’un système de filtrage narratif, dans lequel seuls certains types de récits — certains formats, certaines origines — sont autorisés à exister ?
À quoi tient l’instruction d’une plainte ?
À la gravité des faits ?
Au statut de la victime ?
À l’exposition potentielle de l’institution concernée ?
Ou à une conjonction silencieuse d’influences, de risques de réputation, et de filtres culturels intégrés par les acteurs judiciaires eux-mêmes ?
Peut-on considérer ce non-traitement comme une forme d’action ?
Version du 15/07/2025